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M. Ravalomanana - Fetison A.

Les décisions de Sandton comme solution

Après plus d’un mois de silence radio (il n’a plus effectué d’intervention téléphonique depuis le 26 juin), Marc Ravalomanana s’est de nouveau adressé à ses partisans, samedi, lors de leur meeting au Magro Behoririka.

Dans son discours, il a fait savoir que la reconnaissance internationale ne sera jamais acquise au train où vont les choses. D’après lui, seules les négociations entre Malgaches et l’application des décisions prises par la SADC à Sandton pourront amener la communauté internationale à l’accorder. Conformément à ces résolutions, lui d’insister sur le retour sans condition des exilés, la libération des prisonniers politiques et la promotion de la liberté d’information et d’expression.

« La feuille de route amendée et les résolutions de la SADC à Sandton seront la solution », a pour sa part estimé Fetison Rakoto Andrianirina, dans un appel lancé à toutes les bonnes volontés du pays, samedi à l’hôtel Carlton.

La HAT comme les autres forces politiques souhaitent une reconnaissance internationale qui tarde, jusqu’à présent, à venir. « Mais cela ne se fera qu’après l’instauration d’une Transition consensuelle », a-t-il souligné.

Ainsi, cette semaine, Fetison Rakoto Andrianirina fera, une fois encore, appel aux 11 entités politiques conviées par la SADC à Gaborone les 6 et 7 juin derniers afin de voir comment mettre, concrètement, en œuvre la feuille de route amendée avant sa signature.
N.R.

Signature de la feuille de route
Cela se complique et se précipite



lundi 25 juillet 2011, par Bill

C’est le désordre dans les esprits. Rentré dans la capitale, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, apparemment en charge lui aussi de la communication de la Présidence de la HAT, inonde les rédactions de communiqués qui devraient théoriquement corriger les « errements » de la presse qui avait fait ses choux gras de ce séjour à l’étranger du président de la HAT. Il faut reconnaître que faute de communiqué relatif à cette absence du président de la HAT du pays, les supputations et autres commentaires sont allés bon train. Le ministre de la Communication a même du intervenir sur les chaînes publiques pendant plus d’une heure ce dimanche 24 juillet pour informer officiellement le pays ou rétablir « la vérité ».

Selon la version officielle donc, Andry Rajoelina et famille étaient en France pour se reposer et prendre un peu d’air ; c’est son droit le plus légitime comme n’importe quel citoyen. Il était donc en séjour privé en France mais cela ne l’a pas empêché d’avoir une séance de travail avec le patron de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et de penser aux élections car à l’issue de ces travaux avec son hôte, Madagascar s’est vu confirmer l’appui technique de cette organisation : experts en informatique et logiciels pour le traitement non seulement de la liste électorale mais aussi des résultats des élections.

Cette mise au point intervient alors que des formations politiques ayant adhéré au régime de la HAT signent un pacte républicain et se positionnent par rapport aux élections ; elles font pression sur les piliers du régime, l’UDR-C et le TGV. Le président du parti MTS, Rolland Ratsiraka a même réclamé la démission des politiciens qui envisagent de se porter candidats aux élections, pour l’égalité des chances si l’on a bien compris. L’AREMA pour sa part se serre les coudes et attend le retour au pays de Didier Ratsiraka qui devrait faire des propositions de sortie de crise.
Début août

Pour répliquer, le communicateur de la Présidence de la HAT annonce par voie de communiqué appuyé par de longues explications à la RNM et TVM, que la feuille de route amendée sera signée en début de la première semaine du mois d’août ; et que dès cette semaine, l’équipe de la médiation de la SADC débarquera dans la capitale pour préparer cette cérémonie. Selon le porte-parole du gouvernement, il s’agit de la feuille de route qui avait été amendée par la SADC qui confirme ce que les chefs d’État de cette organisation avaient décidé comme quoi, l’ancien président Marc Ravalomanana est en droit de rentrer au pays ; mais son sort dépendra alors de ce que la Justice de ce pays lui réservera, car il ne peut être question de culture d’impunité, sachant qu’il est impliqué dans les événements du 7 février 2009 et qu’il doit s’en expliquer. Or, Marc Ravalomanana ne le voit pas ainsi et vient de réitérer ce samedi 23 juillet au Magro Behoririka, pour la enième fois, qu’il va rentrer pour contribuer à la sortie de crise. Doit-on penser qu’il va rentrer pour signer la feuille de route amendée ?

En tout cas, l’équipe de médiation de la SADC sera dans le pays incessamment pour préparer cette cérémonie de signature si on devait croire à la communication officielle. Des partisans des trois mouvances sont dans l’expectative car ils déclarent ne pas être informés de ces événements qui se préparent.